Clément Boyer est un passionné d’image qui a d’abord exploré le cinéma avant de se consacrer pleinement à la photographie. Fasciné par le monde du minuscule, il s’est spécialisé en macrophotographie animale, capturant la beauté insoupçonnée des insectes et des araignées.

Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer comment vous êtes devenu photographe ?

Je suis donc Clément Boyer, un montpelliérain de 36 ans passionné par l’image et, plus récemment, par le monde du minuscule. Avant de devenir photographe, je me suis surtout intéressé au septième art. J’ai donc suivi des études de cinéma à l'université de Montpellier et, une fois ma licence en poche, j'ai lancé mon auto-entreprise dans le domaine de la vidéo (clips, mariages, captations d’événements...). Je me concentre essentiellement sur l’image fixe depuis cinq ans.

En effet, j’ai profité du confinement de 2020 pour me former un peu plus à la photographie. C’est ainsi que j’ai découvert la macrophotographie animale. L'envie de retrouver la nature et de me lancer un nouveau challenge a fait le reste. Depuis, les insectes et les araignées font partie de ma vie. J'essaye d'en apprendre davantage à leur sujet chaque jour. C’est devenu une véritable passion !

Clément Boyer - Photographe

La macrophotographie permet de capturer des détails incroyables d'animaux et de la flore. Qu'est-ce qui vous attire particulièrement dans cette approche et comment vous préparez-vous à prendre ces clichés si précis ?

La macrophotographie transforme le banal en extraordinaire. C’est une autre façon de découvrir notre monde. Cela permet souvent de révéler des détails surprenants et fascinants sur des créatures que l’on ne connait même pas.

C’est aussi une activité très exigeante. Trouver un sujet n’est déjà pas simple, réussir à le photographier est encore une autre histoire. Il faut se mettre à la bonne hauteur, trouver une composition intéressante, attendre la bonne lumière, réussir sa mise au point sur un sujet souvent minuscule, et tout ça, sans faire fuir l’insecte ou l’araignée que l’on espère photographier. L’échec fait partie du processus. Cela peut donc être frustrant mais c’est justement ce qui rend cette expérience incroyable.

J’aime me balader autour du Pic Saint Loup sans savoir quelle sera ma prochaine rencontre ou ma prochaine photo.

Clément Boyer - Photographe

Le Grand Pic Saint-Loup, avec sa riche biodiversité, semble être un lieu idéal pour votre travail. Quel lien particulier entretenez-vous avec ce territoire et comment il influence votre vision photographique ?

C’est mon terrain de jeu favori ! Tout d’abord parce que je suis né ici et que ces paysages ont forgé la plupart de mes souvenirs, mais surtout parce qu’il recèle une biodiversité incroyable ! Cela aura été une découverte assez récente pour moi.  J’ai arpenté ces paysages pendant des années sans me rendre compte des merveilles qui vivaient ici. Ascalaphe ambré, mante décolorée, magicienne dentellée, empuse pennée, saltique marqué... tellement d’espèces fascinantes !

En outre, le Grand Pic Saint-Loup accueille plusieurs sites Natura 2000 qui ont pour but de préserver cette biodiversité, je suis donc très heureux de pouvoir redécouvrir cette zone en lui accordant toute l’attention qu’elle mérite. Le territoire du Grand Pic Saint-Loup n’est pas juste un décor, c’est un véritable partenaire de création. J’essaye de lui rendre hommage à chacun de mes clichés.

Clément Boyer - Photographe

Quel message espérez-vous transmettre à travers vos photos ? Cherchez-vous à sensibiliser le public à la préservation de la nature ou à susciter une réflexion particulière sur notre environnement ?

Mon objectif principal est de capturer et de partager la splendeur qui nous entoure. En mettant en lumière ces petites créatures, j’espère susciter chez le public une curiosité et un émerveillement pour ces détails qui passent souvent inaperçus. Le monde du minuscule en a besoin.

Plus le temps passe et plus j’essaye de donner du sens à mon travail. Je transmets donc mes observations auprès de l’INPN (l’Inventaire National du Patrimoine Naturel). Cela permet de donner une valeur scientifique à mes rencontres.

Depuis l’année dernière, je reverse également une partie de mes bénéfices à l’OPIE (l’Office Pour les Insectes et leur Environnement), une ONG qui œuvre pour la connaissance et la protection des insectes en France. C’est une démarche qui me semble importante.

Mes photographies sont une déclaration d’amour à la nature et un appel à la protéger. Chaque photo est une invitation à ralentir et à observer, à découvrir la beauté cachée dans chaque recoin de notre planète. 

Clément Boyer - Photographe

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