L'art de la dégustation (par Daniel Roche)
Les vins du Pic Saint Loup qui, on le rappelle sont soit rouges (en majorité) ou rosés, se dégustent comme tous les vins aux caractéristiques solaires de la Méditerranée.
Pour mieux les apprécier, il faut tout d’abord veiller à la température de service : 15 à 18°C pour les rouges, 6 à 8° pour les rosés. Si les rosés peuvent être servis dès leur sortie, les rouges se dégustent mieux au bout de 3 à 5 ans. Le potentiel de garde des grandes cuvées leur permet même de tenir une décennie. Avant le service, il est conseillé de préparer les bouteilles de rouge en les ouvrant une à deux heures avant, afin que le vin s’aère doucement. Le choix des verres est aussi important ; on oubliera les verres droits voire même les verres ballons. Il est très facile de trouver dans le commerce des verres à vins en cristallin fins, solides et suffisamment larges pour apprécier le nectar à sa juste valeur !
Passons à la dégustation… Bien sûr, on ne remplit pas le verre à rabord, un tiers du volume permet dans un premier temps de découvrir la robe en tenant le verre soit par le pied, soit par la hampe. La couleur en général superbe, brillante et limpide, se doit d’être rouge grenat foncé pour les rouges, rose pâle ou légèrement soutenue pour les rosés. Certains vins rouges de quelques années laissent apparaître de légers dépôts en suspension. Cela signifie que le vin n’a pas été filtré, ce qui en soit n’enlève rien à la qualité gustative.
La dégustation doit rester un exercice simple, modeste et convivial. Le but est de partager en famille ou entre amis le plaisir hédoniste du goût, et on ne se trompe pas en affirmant que les vins du Pic Saint Loup sont généreux en la matière !
Vient la seconde phase, plus importante qui demande un peu plus de temps. C’est le moment d’apprécier les parfums qui s’exhalent du verre.
Les vins du Pic Saint Loup offrent, grâce au terroir bénéfique et au choix des cépages, des « nez » remarquablement puissants et complexes où se mêlent de délicates notes de fruits noirs (mûre, groseille, cerise…), de fleurs (violette, jasmin, chèvrefeuille…), d’aromates de garrigues (thym, laurier, romarin…), d’épices (poivre, cannelle, girofle…). Il faut savoir que cette inflorescence évolue au fur et à mesure de l’aération dans le verre. On peut donc y revenir autant qu’on le désire. Apprécier l’évolution du bouquet dans le verre est un vrai plaisir !
La bouche reste la phase majeure de la dégustation. Elle nous indique l’équilibre des saveurs, la complexité et la puissance des arômes, la finesse des tanins et pour finir la persistance aromatique qui est la marque des grands vins. Sachez enfin que les vins rouges trouvent mieux leur place à table.
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